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D’imprévu en imprévu 20/11/2023
Nous avons passé une soirée et le samedi sur le terrain d’Oscar, avons sympathisé avec Juliano, le gardien, qui a comme ambition de devenir photographe artiste. Le samedi, avec lui nous avons nettoyé l’emplacement, enlevé les feuilles mortes et le crottin de cheval en espérant avoir un peu moins de moustiques sur place. Mais, le voisin ayant juste traités ses champs de citronniers avoisinant le terrain, l’opération fut sans succès.
Le soir, alors que l’on se faisait dévorer par les moustiques, même en ayant été badigeonné d’anti-moustique, arrivait un jeune couple allemand en voiture chilienne. Ils avaient d’abord visité le Pérou et la Bolivie en sac à dos puis loué la voiture au Chili. Etant arrivé depuis peu en Argentine, nous voyons qu’ils avaient beaucoup de mal à s’habituer aux standards de ce pays et les avons aidés a utiliser la seule douche (comme chez Matias) disponible du fait que le magnifique bloc sanitaire en adobe et matériaux de récupération était envahi de nids de guêpes et de frelons.
Le lendemain matin, après les avoir de nouveau aidés à comprendre que le liquide de refroidissement qu’on leur avait fournit dans un bidon de lave-glace n’était autre que de l’huile moteur, faute de parler espagnol, et que c’était à cause de ça que cela provoquait un dépôt blanc sur le bouchon, nous prenions également la route, les moustiques était vraiment insupportables. Nous nous étions fixés comme but d’aller au Chili en passant par le Paso San Francisco.
A la recherche d’un endroit ou camping agréable afin de fêter correctement l’anniversaire de Leon, le lundi, nous prenions la route pour rejoindre San Fernando del valle de Catamarca. En arrivant au camping municipal de la ville, nous nous apercevons que nous n’avions aucune réception mobile, ni connexion wifi et, comme le lendemain nous souhaitions contacter les grands-parents pour Leon, nous reprenions la route pour le camping du village d’à côté, Coneta. Celui-ci était malheureusement fermé, mais à l’entrée, deux jeunes qui venait de faire une balade nous invitent à les suivre pour aller à un endroit de l’autre côté de la rivière, en face de ce camping, ce que nous faisons.
Quand nous arrivèrent, le lieu était occupé par de nombreuses familles venues passer tranquillement leur dimanche après-midi, les deux jeunes nous quittent en disant qu’au bout de cet endroit vit un aborigène. Après avoir demandé à plusieurs si nous pouvions passer la nuit et s’être amusé dans la rivière, tout le monde parti laissant apparaitre au fond une vieille caravane abandonné. La nuit tombante, une personne en sort a moitié réveillé et nous cris dans un premier temps que nous ne pouvions pas rester là, il y a des renards, le puma et de nombreux serpents… Et là, je me dit à cet instant en voyant la personne en silhouette au loin, c’est le fameux aborigène et je m’approche de lui en disant que l’on nous avait indiqué cet endroit et qu’il n’y avait pas de soucis pour y passer une nuit.
Cet aborigène n’était autre que Pablo, un Argentin surfeur qui avait vu la lumière à la suite d’un accident de surf à Hawaï et qui depuis, était venu se réfugier au fond de cet endroit au bord de la rivière. Nous avons fort sympathisé, fêter l’anniversaire de Leon avec lui sur place le lendemain et passé une seconde nuit.
Nous reprenions la route le mardi après-midi en direction d’Aimogasta, traversant l’immense désert du nord de la Rioja, chaque endroit pour camper était pelé et sans arbre et camper en plein soleil ne nous attira pas du tout. N’ayant pas envie de camper une seconde fois dans le jardin/camping à Aimogasta, même si celui-ci était jolie, nous décidions de continuer en direction de Tinogasta et avons camper à côté d’un barrage et d’un pont suspendu El puente Colgante sur un futur Eco camping encore en construction.
Le lendemain, étant à côté de Tinogasta la destination du jour, nous en avons profité pour faire une randonnée appelé El circuito la Higueritas, un magnifique canyon où l’on s’est amusé à sauter le petit cours d’eau de nombreuse fois afin de s’y enfoncer au plus loin. En terminant la randonnée, nous nous sommes rendus au camping Los Olivos à Santa Rosa où, par surprise le gérant parle néerlandais. En sympathisant avec le couple, lui est Argentin et elle d’origine néerlandaise, nous racontons notre histoire, ils nous font sentir que nous pouvons bien leurs être utile à se préparer pour la saison qui débute dans deux semaines. Nous leur avons proposé notre aide pour la semaine à venir, mais avant, avons passé le weekend en montagne.
Vendredi, nous sommes montés par la route des seismiles vers El Paso de San Francisco et avons franchit les 4200m d’altitude avant de s’arrêter à Las Grutas, où les douaniers nous font comprendre que le Pas est fermé jusqu’au lendemain. Nous sommes donc redescendus jusqu’au refuge Pastos Largos à 3267m d’altitude pour passer la nuit et y avons passé un excellent moment en compagnie de trois groupes de randonneurs. Samedi, en partant du refuge, nous avons essayé de monter au Balcon del Pissies mais, arrivant à 4659m, Louis nous fait savoir qu’il a mal à la tête et donc nous avons dû redescendre. Nous avons passé la nuit à l’entrée du canyon del Indio que nous avions visité la veille, avant de rejoindre le camping Los Olivos pour les aider cette semaine.