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De la nature, des olives et du vin 12/12/2023
En poursuivant vers le sud sur la Ruta 40, nous avons surtout traversé de nombreux déserts. Ce qui est magnifique, ce sont toutes les formations rocheuses de différentes couleurs, rouges, verts, jaunes, blancs, gris, noirs, … à chaque randonnée, il est étonnant de voir à quelle vitesse cela peut changer, juste en quelques mètres. Entre la ‘‘Reserva Banda Florida’’ à Villa Unión, la ‘‘Vallecito Encantado’’ à Guandacol, la ‘‘Área Natural La Ciénaga’’ à côté de Huaco, les falaises et les canyons nous en mettent plein les yeux.
L’arrivée de l’été aussi se fait sentir et les températures tournent autours des 40°C la journée dans cette partie du pays, même en étant à environ 1000m d’altitude. Nos arrêts dans ces dernières destinations étaient magnifiques même si nous ne pouvions pas toujours nous protéger du vent qui est souvent présent et fortement ressentie dans notre tente de toit. Cela est d’ailleurs le plus gros inconvénient de notre petite maison sur roues car le choix d’un véhicule 4x4 nous donne vraiment beaucoup de liberté. Nous ne comptons même plus les chemins escarpés, pentus, ensablés que nous avons pris pour rejoindre un spot ou une randonnée. Même si la plupart de ces chemins caillouteux étaient faisables avec un véhicule classique, je doute sur la faisabilité des passages de sable ou de rivière où j’ai dû enclencher les quatre roues motrices dans sa version lente.
En milieu de semaine nous sommes arrivés à San Juan où nous avons dormis dans le jardin de Gladys. Nous avons visité le centre-ville, la cathédrale ‘‘San Juan Bautista’’, son clocher, la ‘‘Casa Natal de Sarmiento’’ et le musée de l’olive ‘‘Don Julio’’. En arrivant devant la cathédrale, nous étions surpris de la modernité de celle-ci mais très vite, en visitant le sous-sol, nous comprenions que la ville a dû se rebâtir après un grand tremblement de terre en 1944. D’ailleurs, en poursuivant la visite de la ville par la Casa Natal de Sarmiento, nous avons appris que la ville a essuyée de nombreux tremblements de terre dont les derniers furent en 1977 et 2021. Dans cette maison retranscrivant les coutumes et la vie ancienne de San Juan, nous sentons bien que nous arrivons dans une partie plus Européenne du pays tant la ressemblance avec l’Espagne se faisait ressentir. Nous avons terminé la journée par la visite du musée de l’Olive et il était sympas de voir qu’une partie de la machinerie utilisée à l’époque venait de France, notamment de Carcassonne.
En partant de San Juan, nous ne pouvions quitter la ville sans visiter une Bodega (vignoble). Même si nous avons appris que les premières vignes avaient été importées en Amérique du Sud au 16ème siècle au Pérou, les premières Bodega dans cette région datent du début des années 1900. Nous avons visité la Bodega ‘‘Las Marianas’’, fondée en 1928, était l’une des premières de la province de San Juan. La bâtisse, ressemblant à une véritable hacienda du sud de l’Espagne était resté 70 ans à l’abandon avant d’avoir repris une exploitation en 2003. Depuis, ils produisent un vin jeune d’excellente qualité comme en témoigne les nombreuses médailles obtenues au fil des ans.
La route vers Mendoza étant encore longue, nous avons optés de passer la nuit dans le canyon ‘‘Quebrada de la Flecha’’ où deux énormes grottes valaient le détour. Après 18km de piste où nous n’avons croisée personne, nous arrivions dans cet immense canyon digne des films ‘‘Indiana Jones’’ comme nous répète souvent Rosanne. Il est vrai que les cris des Guachos à cheval à notre arrivée et le ciel d’après orage donna une ambiance particulière à ce lieu.
En quittant le canyon, nous avons tracé la route jusqu’à Mendoza car entre, seul le grand contrôle routier d’entrée de la province de Mendoza montre une trace de vie. Ce contrôle routier, comprenant trois postes, dimensions et pesée des véhicules, police puis importation de fruits et légumes était jusqu’à maintenant le plus strict du voyage. Nous sommes actuellement à Mendoza et préparons notre passage vers le Chili.