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Des volcans, des lacs et des rivières 01/01/2024
Nous avons passé la frontière par le paso Cardenal Antonio Samoré et le côté Chili nous donna vue sur plusieurs volcans dont le volcan Casablanca qui avait l’air tout droit sortie d’un film. La partie Chilienne étant très verte, nous étions curieux de voir ce qu’allait nous réserver le côté Argentin à cette hauteur du pays. Après quelques formalités douanières du côté Chilien afin de quitter le pays puis de nouveau du côté Argentin afin de rentrer dans le pays, nous comprenions vite qu’entrer en Argentine est bien moins strict que d’entrer au Chili.
Si la partie nord que nous venions de visiter était très sèche et il y manquait cruellement de l’eau, cette partie est très verte et accueille de nombreux lacs et des rivières. Nous nous lançons sur la route des 7 lacs afin de rejoindre San Martin de Los Andes. La route entre les lacs est très jolie et donne une impression d’être au Canada, tout comme la ville de San Martin avec ses constructions en bois.
Nous y sommes arrivés le samedi matin, y avons fait les courses pour Noël et avons rejoint Cassiopée, Julien et Lily au bord du lac Lolog. Nous avons tous ensemble fêter Noël au bord du lac et avons même eu la surprise que le Père Noël a déposé quelques cadeaux pour les enfants au pied de nos véhicules. Cela faisait tout de même bizarre de passer un 25 décembre au bord d’un lac par un jour d’été où il faisait 30°C, je me pose encore la question si papa Noël était passé en bermuda t-shirt ou s’il était habillé comme chez nous.
Nous avons quitté nos amis ‘‘@Jtemmeneauvan’’ le mardi matin et avons repris notre route vers le nord sur la fameuse Ruta 40 jusqu’à Junín de Los Andes. Nous avons quitté cette route afin de rejoindre Aluminé et effectuer une boucle en territoire Mapuche (peuple d’origine) en suivant le Ripio (Chemin caillouteux) RP11 passant par Moquehue, jusqu’à la Villa Pehuenia. Le plus impressionnant fût les Pehuéns, arbres typiques de cette région qui selon les Mapuches datent du temps des dinosaures car ils ne grandissent que d’un centimètre tous les dix ans.
Ayant appris que l’on pouvait monter en voiture au sommet du volcan Batea Mahuida, nous avons effectué le petit détour. En arrivant au pied de la cheminée, nous étions impressionnés par la pente et en même temps un peu déçu que les voitures se garaient là. Je marque un temps d’arrêt et pose la question à la première personne que l’on croise si nous pouvions continuer en roulant et sa réponse fût : ‘‘Je ne sais pas, mais ce n’est pas moi qui viendrais vous aider…’’ et se met à rigoler. Rosanne avait lu dans un des commentaires que la pente était de 45° et qu’il fallait un véritable 4x4 pour monter, fort heureusement celle-ci n’était que de 25°, mais c’était tout de même assez impressionnant. La vue depuis le sommet du volcan est assez jolie et celle de l’intérieur du cratère vue d’en bas majestueuse.
Le vent soufflant très fort ce jour-là, nous avons pris le ripio en direction de Las Lajas et cherchions un endroit abrité pour la nuit. Malheureusement, cette portion de route étant en construction sur toute la première partie, nous avons effectué les 35km de ripio puis une belle portion de route et presque atteint Las Lajas pour trouver un endroit bien à l’abri du vent. Une fois arrivé sur place, nous n’étions pas seuls, quelques Guachos avaient pris possession du lieu avec leurs troupeaux de chèvres et de moutons. Ceux-là, tout comme en France montent dans les hauteurs de la montagne en période d’été. Heureusement nous ne les dérangions pas et pouvions nous installer à côté d’eux pour la nuit.
Le lendemain, nous laissons de nouveaux la route 40 de côté pour atteindre Caviahue dans un premier temps et faire la petite randonnée des Cascadas del Agrio au nombre de quatre. Puis, après une petite pause en ville, rejoindre le fameux Salto del Agrio dont Greg, le français rencontré à El Mollar, nous avait conseillé. Nous étions impressionnés par cette cascade de plus de 45 mètres de haut en arrivant mais, toujours en suivant les conseils, avons dormis sur place et elle s’avère être magnifique peu après le lever du soleil.
Après une séance photos et quelques vols de drone, nous nous sommes attaqués au 110 kilomètres de ripio afin de rejoindre la route 40 juste en dessous de Chos Malal. Nous nous sommes arrêtés sur un terrain de camping, Parador Guachito Gil, qui venait d’ouvrir et avons passé la nuit entre les poules, les poussins, les coqs et les oies. Les propriétaires du terrain étaient extrêmement gentils et super accueillants. Pendant que je faisais une petite révision de la voiture, regonflage des pneus, nettoyage du filtre à air et dépoussiérage des radiateurs, lui m’a nettoyé la carrosserie. J’ai juste eu le temps de prendre en photo les écritures de Louis. Etant en CP, il s’amuse à écrire sur la voiture quand elle est pleine de poussière :).
Si les animaux de la ferme présent sur le camping étaient sympas pour les enfants à notre arrivée, j’ai tout de même longtemps pensé à me farcir un des coqs pour le réveillon de ce soir quand il s’est mis à chanter à 5h30 ce matin. Nous terminons l’année sur le goudron de la célèbre Ruta 40, il restera encore quelques passages de ripio à passer en début d’année.
Bonne année à Tous !!! Que 2024 soit pleine de bonheur :)