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Les Billies

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Des canyons et du ripio 07/01/2024

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Observatoire Pierre Auger
Observatoire Pierre Auger
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Les enfants jouent aux volcans et ripios
Les enfants jouent aux volcans et ripios
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Caverna de las Brujas
Caverna de las Brujas
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Entretient des étriers de freins
Entretient des étriers de freins
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Hôtel abandonné à Sosneado
Hôtel abandonné à Sosneado
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Photo d'en haut hôtel Sosneado
Photo d'en haut hôtel Sosneado
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Nos enfants dans l'hôtel abandonné
Nos enfants dans l'hôtel abandonné
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Le Lac de Nihuil après l'orage
Le Lac de Nihuil après l'orage
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Descente dans le canyon de Atuel
Descente dans le canyon de Atuel
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Vue dans le canyon de Atuel
Vue dans le canyon de Atuel
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Embalse Valle Grande
Embalse Valle Grande
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Laberinto de Borges
Laberinto de Borges
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Si nous pensions en avoir terminé avec le ripio (chemin caillouteux), c’était sans compter sur la partie de route où il manquait le goudron entre Barrancas et Bardas Blancas. Cette portion de plus ou moins 100 km fût à ce moment-là, la plus horrible que nous ayons rencontré sur notre route. Julien nous avait d’ailleurs prévenu que ce passage était plutôt abîmé. Ensemble avec Cassiopée, ils nous avaient raconté à Noël leur visite de la Caverna de las Brujas à Bardas Blancas et la difficulté de réserver l’entrée de cette grotte. Malheureusement, même en étant prévenu et ayant effectué notre réservation sur Internet en amont, nous n’avons pas pu faire notre paiement dans un ‘‘pago facil’’, n’en ayant pas croisée sur notre route les 300 km précédent notre arrivée à Bardas Blancas et la ville n’en possédant pas. Nous avons donc dû effectuer 65 km aller vers Mallargüe puis retour le lendemain pour faire la visite de cette grotte, mais cela en valait le détour.

Il nous restait sur notre programme, toujours en suivant les conseils de Greg, les termes de El Sosneado, un hôtel bâtit en 1938 et abandonné depuis 1953. Ayant 61 km de ripio connu pour être horrible et entendant un claquement aux roues avant, nous avons douté sur la faisabilité de ce lieu. Revenu après la visite de la caverne au camping municipal de Mallagüe, je me suis attelé au démontage d’une des roues avant afin de vérifier l’étendue des dégâts. Le problème, non grave, venait des étriers de freins avant, ou du moins des tiges à glissement dont le peu de graisse restante avait bien séché. Avant de reprendre la route, le lendemain, je me lance donc avec Leon et Louis au démontage / graissage / remontage des étriers afin de poursuivre plus sereinement le voyage.

Le problème résolu, nous nous attaquons finalement aux 61 km de ripio avec deux traversées de rivière pour atteindre le fameux hôtel abandonné. Si en arrivant nous étions contents d’avoir un pickup équipé comme pratiquement tous les véhicules sur place hormis un duster 4x4 et un toyota corrolla cross, c’était sans compter la persévérance d’un randonneur caché derrière le bâtiment avec sa fiat uno. On se demande encore comment il a pu franchir les deux passages de rivière vraiment mal en point. Le lieu étant vraiment très venteux cette journée, je me planifie mes vols de drone Urbex pour le lendemain matin, le vent ne se levant en général que vers 11h dans le pays.

Nous retrouvons sur place un couple Argentin venant de Buenos Aires que nous avions croisées deux jours auparavant sur le camping à Mallargüe. Nous avons passé la soirée ensemble en échangeant autour d’un Maté et prenant des photos de nuit de l’hôtel et de la voie lactée. La Lune ne présentant son bout du nez qu’à 2h du matin ce soir-là, le moment fût idéal à cette activité.

Tôt le lendemain matin, dès le lever du soleil, je sors mes drones afin d’avoir de beau cliché de l’édifice. Si la session photo vidéo avec le drone stabilisé s’est déroulé comme prévu, ce ne fût pas le cas avec mon drone FPV. Je ne sais pas si c’était dû à la ferraille abondante de la construction ou à la typologie de la roche utilisée pour celle-ci, mais dès que je m’approchais de l’ouvrage, je perdais mon signal vidéo. J’ai tout de même pu traverser une ou deux fenêtres et passer un couloir mais cela ne s’est pas fait sans stress.

Après avoir souhaité bonne chance aux randonneurs qui s’apprêtaient à partir pour 3 jours en montagne afin de visiter l’avion Uruguayen qui s’était crashé en 1972 et avoir pris le petit déjeuner, nous nous attaquons aux 61 km de ripio retour. Nous reprenions la route vers San Rafael pensant que le ripio était enfin derrière nous pour de bon. Nous avons pris la décision de s’arrêter sur un camping à Nihuil, un moins de 80 kilomètres en dessous de San Rafael car dans les commentaires des campings autour de la ville, le mot vol ressort très souvent malheureusement. Sur place nous essuyons un bel orage avec un peu de pluie, quel bonheur de sentir les gouttes humides sur la peau après tant de sècheresse. Les paysages ici nous rappellent d’ailleurs ceux des déserts plus au nord avec tout de même de vrais rivières remplis d’eau.

En repartant de Nihuil, nous nous attaquons au Canyon del Atuel sur un ripio, chose que Rosanne nous avait omis de raconter, elle n’en avait peut-être pas encore fait assez ;). C’était juste qu’elle avait lu que le canyon valait le détour, issue de formations rocheuses provenant des volcans, les couleurs des rochers varièrent à chaque virage jusqu’à nous amener au Lac de Valle Grande, offrant une vue splendide depuis son mirador. Nous avons terminé la journée par un immense labyrinthe en buis situé sur un grand domaine viticole pour le plaisir de nos deux garçons.

Cette semaine nous essayons de rejoindre Cordoba en passant par San Luis afin de rendre visite à Matias avant de prendre la route en direction de l’Uruguay.

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