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De nombreux souvenirs 14/01/2024
Nous avons quitté San Rafael en effectuant un léger détour pour Louis afin de prendre les lettres San Luis en photo à l’entrée de la province. Dans cette partie, la route est plutôt monotone et avions une gigantesque plaine à traverser jusqu’à la ville de San Luis, soit plus de 200 km. Après une nuit à La Paz, une séance photos aux lettres, nous étions heureux de voir apparaitre du relief derrière la ville de San Luis. Ces montagnes vertes qui nous rappelèrent très vite celles d’autour de Córdoba, où nous étions passés il y avait un peu plus de trois mois.
Notre premier arrêt bivouac après San Luis, fût dans le lac de Nogoli, tellement celui-ci manquait encore d’eau. La nature nous donna une impression de déjà vu, les plantes, les oiseaux, ainsi que les troupeaux de vaches, de chevaux et de chèvres au bord du lac nous remémorèrent l’ambiance de celui de Capilla del Monte au Nord de Córdoba. Ce n’est que le lendemain, en arrivant au barrage de Luján que nous commencions à observer quelques différences. A notre grande surprise, le lac de Luján était plein et même l’eau débordait du trop-plein du barrage. A cette hauteur du pays, c’était bien le premier lac remplit à ce niveau, d’ailleurs les riverains nous racontèrent qu’il n’avait pas arrêté de pleuvoir le mois dernier.
Après s’être promené autour du lac, s’être baigné et lavé dans la rivière, nous nous sommes installés au pied du barrage, à côté de ce que nous pensons être une ancienne caserne militaire abandonnée. Nous échangeons avec une des habitantes du village et ses deux amis en fin d’après-midi, curieux de notre installation et de notre provenance. Ceux là nous préviennent qu’un orage se prépare et qu’il peut grêler très fort dans la région. Une personne avertit en valant deux, nous ne tardions pas à déplacer notre campement afin d’être à moitié à l’abri sous un petit porche à côté de la caserne. Comme annoncé, très vite la météo change et nous essuyons un premier orage avec ses trompes d’eau juste avant d’aller se coucher.
Une seconde belle averse tombe en début de nuit et nous fûment réveillés par les pompiers aux alentours de minuit et demi. Les deux volontaires venaient d’inspecter la rivière et nous demanda si nous voulions bien nous déplacer en raison d’un risque de crue imminent. Nos enfants dormants et leur annonçant que nous avons besoin d’une petite demi-heure pour plier bagages, ils me demandèrent de garder simplement un ½il sur la rivière et de prendre en compte leur conseil s’il venait à pleuvoir fortement. De fortes pluies s’abattant toute la nuit, je n’ai pas pu fermer l’½il et suis allé vérifier le niveau du cours d’eau après chaque grosse averse, tant les rivières ici sont réputées pour être capricieuses. Fort heureusement, l’eau n’étant pas monté cette fois ci, nous avons pu quitter les lieux sans soucis le lendemain.
En montant vers le Nord, le paysage devient de plus en plus vert et nous observons fortement ce changement. Si à notre premier passage, il n’avait pas plu pendant plus de 6 mois, aujourd’hui toutes les rivières coulent et pouvons profiter du spectacle des magnifiques cascades qui étaient à sec ou presque lors de notre premier passage.
N’ayant pas voulu faire de détour en octobre pour aller visiter un musée atypique à Nono tant les enfants en avaient eu assez à ce moment-là, cette fois ci, en étant sur notre route, il aurait été dommage de ne pas s’y être arrêté. Cet endroit, le Musée Rocsen, abrite de véritables collections de tout et n’importe quoi et traite vraiment de presque tous les sujets. Le musée possède des salles de Paléontologie, d’évolution des appareils photos, des caméras vidéos, des luminaires en tous genres, de la Philatélie traitant presque tous les pays, de l’automobile avec un carrosse parisien de 1850 transformé en voiture en 1893 et une Ford T, des machines d’imprimerie, des radios et tourne disques, des instruments de musiques, des insectes, instruments et appareils de médecine et de radiologie, des vêtements, outils de travail de la terre,… Bref, il y en a vraiment pour tous les goûts. Pensant faire un bref arrêt, nous y avons passés plus de 2 heures tant il était intéressant de se remémorer, de montrer et partager tous ces souvenirs du passé avec nos enfants.
Nous avons ensuite traversé la montagne en passant par le Parc El Condorito où nous avions passés une nuit et sommes arrivés à La Falda, chez Matias où nous pensons passer la semaine avant de prendre la route pour l’Uruguay.