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Les plaines interminables 29/01/2024
Nous avons quitté La Falda mardi après s’être remis de notre journée de gauchos de dimanche et avoir visité la maison secondaire de Matias.
La voiture ayant fait des siennes la semaine dernière en allumant le témoin moteur, j’ai profité de notre journée repos pour en lire les codes erreurs via la prise ODB et comprendre que c’était la vanne EGR qui restait fermée. En lisant le manuel, j’avais compris que cela venait d’une partie du système antipollution, je m’étais donc dit qu’il fallait dégommer le moteur. A cet instant, profitant que le moteur était bien chaud, j’en avait profité pour effectuer quelques belles accélérations et cela avait permis d’éteindre le voyant au tableau de bord. Je profitai également de ce lundi du coup pour aller voir au lubricentrer, magasin spécialisé dans les filtres, huiles et additifs automobiles en pensant y trouver un additif nettoyant pour vannes EGR. A mon grand regret, après avoir parlé à trois de ces magasins, à La Falda ils ne savaient pas ce qu’était la vanne EGR. Apparemment seuls quelques modèles en sont équipés comme le berlingo neuf ancien modèle de chez nous que roule mon ami Christian en France. Notre Isuzu Dmax à la norme euro4 est vendu ici sous la marque Chevrolet Dmax et est dépourvu de toute antipollution hormis le catalyseur.
Etant donc dans l’impossibilité d’acheter l’additif spécialisé car non disponible dans cette région, une fois le moteur de nouveau bien chaud, je roulai donc pendant une bonne vingtaine de minutes à un minimum de 3000/3500 tours minutes afin de nettoyer toute la partie antipollution de la voiture. Ceci bien évidemment après avoir nettoyé le filtre à air au préalable pour la cinquième fois ce voyage.
De Córdoba à la frontière Uruguayenne, il n’y a pas vraiment de sites touristiques hormis Mar Chiquita et les magnifiques musées en plein air de trains ou tracteurs d’époques. Les ayants presque tous visité à l’aller, nous avons donc tracé la route. Cela nous rappela ces plaines interminables du début de notre voyage. La vue, une fois passé Córdoba, passa de champ de tournesol en champ de mais en champ de sorgot puis un immense élevage pour la viande et de nouveau un champ de soja puis un élevage pour la production de lait… Bref, nous traversons toutes ces plaines composées de l’agriculture de masse destiné à l’alimentation du pays. Petite pensée à nos agriculteurs qui en ce moment sont en grève, comment lutter contre cette industrie qui ici n’ont que peut de contrainte sur l’utilisation des engrais et des pesticides en en voir les grandes affiches publicitaires le long des routes. Même si je suis convaincu qu’il serait bien de penser à une agriculture plus raisonnée et respectueuse de la nature.
L’arrêt au bord de la rivière à Rio Primero était le même qu’à l’aller à notre grande surprise, mais cette fois-ci les herbes étaient de plus de 70cm de haut. Nous avons dû nous frayer un chemin à la machette pour accéder à la rivière. Il était rigolo de voir que nos enfants se souvinrent de notre arrêt déjeuner à Rafaela où cette fois-ci avons dormis jeudi. Aujourd’hui nous avons passé la frontière de l’Uruguay, plutôt rapidement après un vif contrôle de la douane et avoir régler les papiers pour le véhicule.
Nous quittons l’Argentine plein de souvenirs, nous ne pourrons pas oublier la chaleur humaine qui ressort de ses habitants. Souvent curieux d’où nous venons, de ce que nous avons vu de leur pays, où nous allons ou de pourquoi nous faisons ce voyage. Nous nous rappellerons longtemps toutes ces personnes rencontrées qui se soucient si nous allons bien, que nous ne manquons de rien et qui souhaitent aider du mieux qu’ils peuvent. Encore hier, en arrivant à Santa Anita au camping municipal, celui-ci annonça complet. Mais un couple, intrigué par notre véhicule s’en alla parler à l’entrée et nous dégotta une place à l’ombre au fond de celui-ci. Peut de temps après, une autre personne lui demanda des câbles pour démarrer et à notre tour j’aida cette personne à l’aide de notre booster. Cela ouvra une autre discussion au cours de laquelle on nous donna tout un tas d’informations pour la suite de notre voyage. Bref, nous avons adoré cette vie plus tranquille, l’ouverture d’esprit et la disponibilité de chacun.
Nous avons fait une dernière fois le plein avant de passer la frontière, hormis le fait que le gasoil est bien moins cher de ce côté, il est également de meilleure qualité en proposant également une version premium comme chez nous. En Uruguay, la plupart des stations-services n’ont qu’une version de diesel, plus destiné à l’agriculture et aux routiers car tout le monde roule à l’essence. Nous espérons ne pas avoir de soucis EGR et atteindre Montevideo dans deux semaines, après avoir visité la partie nord du pays. Normalement, nous devrions redescendre par la côte Atlantique en passant par Punta del Diable et Punta del Este.