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Le retour à Montevideo 12/02/2024
Le retour à Montevideo s’est effectué un peu plus vite que prévu. Lundi, après avoir passé le pont rond de Laguna Garzón et visité le musée de la Mer à Punta del Este, notre voiture tomba en panne. Cette fois-ci un peu moins rigolo car cela vient du régulateur de pression de la pompe à injection. Nous nous sommes arrêtés à un garage qui nous redirigea directement vers un centre Bosch au simple mot diesel prononcé. Arrivés au centre Bosch à deux pas, le mécanicien se penche et me dit en suivant nous ne faisons pas ce modèle. Il ne peut même pas commander la pièce. Nous l’avons finalement trouvé en ligne le soir même mais son acheminement jusqu’à nous est alors impossible dans les temps. Heureusement, la panne n’étant pas franche et ne survenant la plupart du temps qu’en ville, nous avons décidé de se rapprocher au plus près de Montevideo et sommes arrivés à Salinas mardi dans l’après-midi.
Nous nous sommes lancés dans le rangement, nettoyage du véhicule. Finalement, deux jours et demi à préparer la voiture au départ ne fût pas de trop. Il ne nous reste plus qu’à l’amener au port et croisons les doigts que notre Isuzu ne nous lâche pas en chemin. On s’est rendu compte que celui-ci ne tient plus le ralenti et cale à chaque arrêt. Nous prenions la route vers le port vendredi matin, il y avait environ 40 kilomètres à parcourir. En jouant avec le point mort, gardant la pédale d’accélérateur un peu enfoncé et freinant avec le pied gauche, nous avons réussi à passer tous les feux et notre voiture est garé sur le port en attendant d’être mis dans un container. Le responsable du dépôt nous a dit qu’ils l’y pousseront s’il le fallait.
Quel luxe de se retrouver dans un appartement après un peu plus de cinq mois en tente de toit. Retrouver un bon lit, pouvoir aller aux toilettes directement, prendre une douche sans devoir s’organiser, ne pas avoir à penser à charger de l’eau, à vérifier le niveau des batteries, le top. C’est également confortable de pouvoir descendre de l’appartement, marcher 100m et aller chercher un pain frais à la boulangerie au coin de la rue.
Il faut avouer que voyager en tente de toit sur le pickup comme nous l’avions aménagé est un mode de voyage assez rustique. Lorsque la météo est clémente, tout va bien même si cela reste du mobilier de camping, le confort est encore acceptable en journée. En soirée, cela devient un peu plus compliqué, surtout si l’endroit est occupé par quelques moustiques. Lorsque l’on souhaite travailler sur l’ordi, on est vite cantonné à l’intérieur de la voiture pour ne pas déranger les enfants qui dorment et être à l’abri des insectes. En revanche lorsqu’il y a du vent, le confort laisse vite place au chaos, quand ce n’est pas tout le mobilier qui s’envole, ce sont les assiettes et les tasses. Sans parler que dans la tente il est bien plus difficile de s’endormir. Ne racontons même pas les jours de pluie. Lorsqu’il pleut, soit nous sommes cloués sur place, bloqué dans la tente et la voiture, soit dès la première éclaircie, on sèche au maximum possible la tente, la plions et cherchons des endroits couverts. Nous avons eu la chance de ne pas trop en avoir eu et à chaque jour de pluie avons pu planifier de visiter une ville.
Pour notre part, nous avons adoré l’expérience, il faut tout de même dire que l’on est en tente de toit au plus près de la nature, un véritable retour aux sources, à l’essentiel. On vit à 99% dehors et percevons l’environnement par tous nos sens, les bruits, les odeurs, la moindre énergie ressentie, même de la plus petite présence ne passe pas inaperçu. Nous nous en sommes rendu compte de retour à Montevideo, où chaque ruelle a son odeur particulière et le bruit y est omniprésent.
En parlant de bruit, nous n’avons jamais entendu autant de klaxons qu’ici. Si chez nous en Europe, il arrive qu’on se fasse klaxonner au feux (peut être un peu plus en Italie et en Espagne ;)) quand il passe au vert, ici presque à chaque fois et souvent pour rien. Personnellement, je n’ai jamais compris, ma première réaction est de freiner ou éviter comme on nous apprend quand on nous forme à la conduite, ici ils klaxonnent et espèrent une réaction de l’autre. Encore hier, Rosanne et Leon traversent la route et une voiture arrive au loin, bien trop vite, ne freine pas, ne ralentit pas et se met à klaxonner. Il faut dire que le piéton n’est pas prioritaire ici et l’inattention se paie cher à voir toutes les voitures endommagées en circulation.
Nous avons assisté hier soir au carnaval de Montevideo, il était impressionnant de voir la foule présente, les costumes colorés et d’entendre les tambours à chaque passage. Nous passons le reste de la semaine ici en attendant notre vol retour, dimanche.