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Le début du Voyage 19/09/2023
Nous pensions quitter Montevideo lundi dernier dans l’après-midi après avoir récupéré notre pickup mais la vie en avait décidé autrement. De lundi, notre rendez-vous fût déplacé à Mardi 14h, heure à laquelle ensemble avec notre ‘‘Container Buddy’’ (compagnon de container) Allemand Jonas, nous arrivions au bureau d’Edouardo et Gerardo, le service qui nous aida à récupérer le container, passer les formalités douanières et inscrire notre véhicule dans le pays.
En tant qu’Européens, nous pensions régler notre dû par virement bancaire, malheureusement comme à notre premier jour, nous comprirent rapidement que cela ne fût pas possible. En Uruguay, chaque banque possède sa propre plateforme, Gerardo ne savait même pas ce qu’était un numéro IBAN, tout simplement car ici il n’y en a pas.
A ce moment-là, la course à l’argent liquide recommença et nous heurtions rapidement à nos plafonds de retrait. Fort heureusement Jonas était sacrément bien informé sur le sujet et nous indiqua de créer un compte Western Union qui nous permettrait d’obtenir du cash rapidement dans tous les bureaux de change de cette banque disséminé partout ici en Amérique Latine.
Ne pouvant plus récupérer notre container dans la journée de mardi, nous nous sommes refixé rendez-vous le lendemain à 14h promettant que chacun aurait réuni les fonds. Nous avons finalement pu récupérer notre véhicule le mercredi après avoir passé l’après-midi dans le port de containers à régler les divers papiers administratifs. Entre erreurs de frappes ou d’inattentions des diverses données entrées informatiquement, il a fallu corriger de façon que cela corresponde bien avec nos papiers d’identités et d’identification des véhicules. Nous sortions enfin du port vers 18h avec nos TIP (Temporary Import Permit) en main et nos véhicules. La récupération de notre pickup ayant pris beaucoup plus de temps que prévu, nous avons quitté Montevideo que le lendemain matin.
Les premières impressions sur la route en ville confirmèrent rapidement mes pensées au préalable, je me sentais plus dans un jeux vidéo que sur la route dans ma voiture, il faut vraiment forcer le passage, le périphérique de Paris ou le centre de Barcelone sont une partie de rigolade à côté.
Une fois sortie de la ville, les conducteurs sont bien plus calmes et nous pouvions profiter des grandes étendues Uruguayennes sans pour autant perdre sa concentration sur la route. Si au début les routes semblaient comme les nôtres, très vite nous comprenions que de temps en temps, il fallait éviter les énormes nids de poules, caniveaux traversant la route, dos d’ânes abrupts et bûches de bois trainant sur la chaussée.
Le pays semble plutôt plat, ce sont pour l’instant de très grands champs de blé, de colza ou de luzerne. Ceux-ci sont entrecoupés de vastes prés accueillant chevaux, vaches, moutons, chèvres ou cochons. Si certains villages ont l’air de bidonvilles dévastés par la pauvreté, d’autres sont plutôt bien entretenus et modernes, il faut toutefois prévoir de la monnaie liquide car, contrairement à Montevideo et certaines stations balnéaires, pas toutes les boutiques ont un terminal bancaire.
Nous avons fait notre premier arrêt, conseillé par de nombreux voyageurs, dans un camping à Paraiso Suizo afin de préparer notre pickup pour la suite de notre voyage. Nous y avons rencontré d’autre voyageurs, un Allemand et trois Suisses, tout comme les gérants de ce terrain. Chacun apporta leurs conseils avisés de leurs voyages ici, car ils n’étaient pas à leurs premiers comme peut en témoigner le site web de l’un d’entre eux www.waypoints.ch , parcourant le monde depuis 2005.
De notre côté, nous devons surtout nous organiser depuis que nous avons quitté la grande ville, entre l’école de nos enfants, faire les courses, cuisiner/manger, trouver un endroit où dormir, la toilette du matin, il nous faut nous habituer à notre nouvelle vie nomade.
Je ne peux m’arrêter de penser à l’expression du prêtre m’ayant donné la crédenciale juste avant d’avoir parcouru le chemin de Compostelle à VTT : ‘‘Il faut prendre la vie telle qu’elle vient’’ ou alors à la phrase que Gerardo répétait sans cesse à chaque nouveau problème de papier sur le port : ‘‘Tranquil, Tranquil… Todo se passaro bien !’’