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Sur la route vers l’Argentine 25/09/2023
Nous avons continué notre périple vers l’Argentine, bougeant chaque matin vers un nouvel emplacement le long du Rio Plata puis Rio Negra afin de rejoindre Fray Bentos où nous avons passé la Douane. Nous gardons de bons souvenirs de toutes les personnes croisées dans le pays, tous super accueillant et gentils.
On a aussi compris que nous étions un peu tôt dans la saison, évidemment, ici nous venons de commencer le printemps et le mois de septembre correspond donc au mois de mars chez nous. Si nous pensions passer la plupart des nuits sur les terrains de camping, ceux-ci sont pour la plupart encore fermés en cette saison mais nous avons pu en tester 3 différents.
La culture du camping est bien différente de celle dont nous avons l’habitude, ici on peut y passer la journée pour pêcher, faire un barbecue et se détendre ou alors y passer la nuit. D’ailleurs nombreux sont les personnes venant passer l’après-midi en famille après la matinée d’école des enfants ou alors le temps d’un weekend. Nous ressentons d’ailleurs bien l’importance de la famille chez les Uruguayens.
Pour ce qui est des infrastructures, nous sommes bien loin de nos standards Européens. Si je peux me souvenirs de clients venant à la réception car le wifi était trop lent, la piscine un peu froide ou alors que la lumière du bloc sanitaire était un peu trop faible, je n’ose imaginer ce que les réclamations seraient ici. Sur les terrains d’ici, nous revenons au plus essentiel, un emplacement, de l’électricité s’il y en a, un barbecue, table, bancs et des sanitaires qui chamboulent nos habitudes d’hygiène Européenne. Je dois dire que l’on s’y habitue très vite car une douche chaude après quelques jours passés en Nature à l’eau froide en bassine fait toujours du bien ;).
Je me souviens encore bien du sourire de Rosanne sur le premier terrain quand on nous a dit qu’il y avait l’eau chaude. Ce qu’on ne nous avait pas dit, ou du moins nous n’avions pas tout compris, c’est qu’il fallait allumer un feu à l’arrière du bloc sanitaire afin de chauffer l’eau, mais pour cela, on avait besoin de bois. Nous comprenons mieux les commentaires en ligne disant qu’il est plus facile de trouver un barbecue que des toilettes… En tant qu’Européen, on ne peut aussi penser à toute l’économie d’énergie qu’ils pourraient faire, ne serait-ce qu’éteindre les lampadaires en journée et réparer toutes les fuites d’eau.
Sur la route, nous avons vu également d’autres complexes touristiques plus hôteliers, du genre Pierre & Vacances louant des appartements et proposant pour la plupart un espace aquatique, en allant voir sur Internet, nous nous sommes rendu compte qu’ils étaient faits pour d’autres budgets. Nous devons avouer que le pays est plutôt cher, du niveau du notre voir plus.
En remontant le pays, le paysage se vallonne un peu plus restant tout de même assez plat pour le Gersois que je suis. La population locale se déplace pour beaucoup d’entre eux en motos et scooters jusqu’à trois voire quatre dessus et se partageant un à deux casques s’ils en ont. Notre pickup ne passe pas inaperçu et nous sommes régulièrement salués d’un signe amical. Lors de nos arrêts dans les petits commerces, stations-services ou emplacements pour la nuit, les plus curieux viennent nous demander d’où l’on vient, ce que l’on vient faire, où l’on va. Ce sont de superbes échanges amicaux où l’on se rend compte qu’ici, tous prennent le temps de vivre. Beaucoup se rappelle leur jeunesse et les voyages, nous racontent qu’ils ont de la famille en Europe et même certains y ont passés leur enfance. Il y a d’ailleurs quelques communautés Suisses ici en Uruguay, ce qui explique peut-être leur système bancaire et le coût de la vie.
On remarquera également de grandes disparités entre énormes exploitations agricoles et petites fermes, dans cette partie sud du pays, c’est de loin la marque canadienne John Deere qui remporte la bataille des équipements et tracteurs neufs. Personnellement, je préfère les tracteurs, moissonneuses et machines beaucoup plus anciennes des petites fermes qui, comme beaucoup de véhicules sont raffistolés de bout en bout, chose que l’on ne fait plus depuis longtemps chez nous. Les abords des routes, très verts et parfaitement entretenus, sont le fruit du travail des nombreux chevaux et vaches mis en pâture pour cette tâche.
Tout me fait penser à ce que disait mon père aux touristes Néerlandais lors de notre soirée Information Touristique, en parlant de nos fermes et des marchés locaux, à chaque Pays sa culture et ses valeurs. Nous garderons un chouette souvenir du pays et de ses habitants, mais pour nous l’Uruguay n’était que le point de chute et le passage du départ. Le voyage nous appelle ailleurs.