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Sortie des plaines, Córdoba 11/10/2023
Nous avons poursuivi notre route vers Córdoba, plus nous avancions vers l’intérieur du pays, plus le paysage nous semblait aride et sec. On nous a confirmé cette théorie en nous apprenant qu’il n’a pas plu une goutte depuis avril et nous ne sommes qu’au début du printemps. A chaque arrêt, les sols sont revêtus d’une couche de poussière et tout notre matériel en est couvert. Si les rivières en entrant dans le pays débordait, ici, c’est à peine qu’elles coulent, même les lacs manquent cruellement d’eau.
Les journées passent très vites, debout avec le soleil vers 7h, le temps de prendre le petit déjeuner, faire un brin de toilette, plier la tente et tout ranger, il est 10h. Les enfants commencent l’école avec maman à 9h et terminent aux alentours de 12h30, heure à laquelle nous préparons le repas pour manger vers 13h. Cela nous laisse les après-midis pour bouger d’endroit ou visiter. Les jours où nous devons quitter notre emplacement le matin, l’école se fait l’après-midi en arrivant sur le nouveau lieu. Cela ne laisse pas beaucoup de temps pour trier nos photos, vidéos, et je ne parle même pas de la connexion internet. Rien que pour actualiser notre position, il me faut parfois me déplacer à pied de 500m et patienter longtemps pour charger les quelques kilooctets de ma page admin dédiée, alors envoyer quelques photos… Sans compter les limites de nos forfaits. Quand je pense encore aux espaces en ligne contractés pour sauvegarder et partager du contenu, ceux-ci demeurent vides en l’absence de connexion wifi. Nous sommes bien loin du confort de mon bureau à la maison où je peux trier mes mails en buvant mon café puis passer quelques heures à éditer mes photos, monter une vidéo et mettre le tout en ligne.
Nous sommes enfin sorties des plaines, après un arrêt pour le moins atypique sur un terrain industriel où nous avons été accueilli par Gerardo et sa famille. Sur place il y avait une cage de football, Leon et Louis ont pu s’y entrainer avec leur fils en essayant de ne pas trop déranger le couple de Tero Común qui avait pris possession du terrain… Madame y couvait ses ½ufs. L’avant dernière halte avant Cordoba, au bord du Lac Mar Chiquita, avait des airs de Camargue. Le lac était bien asséché, nous pouvions y voir les sols salés et au loin des Flamands Roses à perte de vue.
En arrivant sur Córdoba, la montagne se dessine au loin, elle se laisse désirée car nous avons d’abord prévu de visiter la ville. Nous avons pour cela installer notre campement dans la réserve naturelle urbaine San Martin et espérions pouvoir utiliser les transports en commun pour visiter le centre-ville. Ceux-ci fonctionnant avec une carte à recharger et n’étant en vente que dans le centre, il nous était impossible de prendre le bus. Nous avons donc vécu notre première expérience Uber, il était sympa de rencontrer les chauffeurs et d’avoir connus la façon de conduire locale.
Le centre de Córdoba est assez joli, des rues et des places bien arborés, une belle cathédrale, l’ambiance de cette grande ville nous rappela tout de même celle de Montevideo. Nous ne pouvions pas quitter la ville sans visiter le Musée historique UNC, un ancien rectorat abritant aujourd’hui une collection Jésuite mémoire du monde, une grande bibliothèque et le musée des sciences. Il était sympa d’expliquer à nos enfants les plaques tectoniques, les terres rares et leurs applications, la découverte de l’Amérique, la mise en place de sa cartographie et de ses pays. Une journée en ville était bien assez, l’appel de la nature nous conduit à poursuivre notre route.
Nous nous approchons enfin de la montagne, les routes deviennent de plus en plus sinueuses, je dois régulièrement changer de rapport, ça y est nous gagnons en altitude et sortons de la vaste plaine. Notre planning nous conduit à aller voir de magnifiques cascades, malheureusement celles-ci sont pour la plupart à sec. Le paysage est joli, de grand plateaux mélangeant roches et arbustes donnant des airs de grand Far West. Les rivières coulant peu, c’était à chaque arrêt, un magnifique terrain de jeux pour Leon et Louis.
Après deux jours de balades dans le Parc el Condor à près de 1900m d’altitude, nous sommes redescendus vers Tanti pour refaire le plein de provisions.